jeudi 17 février 2011

Portrait #0 : MAVO






Collectif d'artistes fondé en 1923,  inspiré de dada, de Nietzsche, Mavo réunit autour d'un Murayama Tomoyoshi fraîchement revenu d'Allemagne et de son constructivisme conscient des artistes avant tout peintres, mais pas que, à la pointe de l'avant-garde de l'époque. Après le tremblement de terre du Kantô, ils seront les auteurs de nombreuses façades de bâtiments, des "baraques" éphémères dont l'esthétique n'est pas très éloignée de celle du docteur Caligari.
Murayama, qui partageait avec sa femme et les artistes de Mavo sa coupe de cheveux okappa, fut peintre mais également danseur, décorateur de théâtre, et fauteur de trouble.

Gennifer Weisenfeld : MAVO, Japanese Artists and the Avant-Garde



Il semble qu'une revue de manga a repris le titre et l'esprit du graphisme du titre de la revue MAVO pour des raisons qui me demeurent obscures...

lundi 7 février 2011

Madame de Sade - TNP Lyon

Parce que même si ce n'est plus d'actualité, il est toujours temps de dire du bien d'une pièce de théâtre. Je dois avouer être allée voir cette pièce de Mishima par curiosité, sans a priori puisque je n'avais lu de lui que quelques romans - dont je pense le plus grand bien, excepté que je lui trouvais un cruel manque de subtilité quant à son style...
Et c'est sur la scène du TNP que j'ai compris. Je ne sais pas jusqu'à quel point la traduction française joue dans cette affaire, mais la grandiloquence, du sublime au grotesque, le langage outré de figures de style, alambiqué, parfois presque pompier, tout cela prend sens dans la bouche des marionnettes dix-huitiémistes de Mishima, et rarement une expérience théâtrale ne m'a été si précieuse et si marquante. Les costumes et la mise en scène du TNP n'étaient pas en reste, accumulant perruques invraisemblables, paniers surdimensionnés sur la scène presque nue, tout comme le langage de Mishima laisse entrevoir la fatigue sous les fleurs du style et le vice caché, excusé, pardonné, triomphant et pourtant - la fin de la pièce reste floue dans ma mémoire mais - épuisant, et épuisé par tout ce langage qui tourne autour du vide, de l'absence du Marquis.
La mise en scène était de Jacques Vincey. Si vous tombez sur une nouvelle représentation, ne la manquez sous aucun prétexte...

Entrée du TNP, Villeurbanne, 01.2010

dimanche 6 février 2011

Mishima Double - "Madame de Sade" et "Mon ami Hitler"

L'affiche est alléchante...


Du 2 février au 2 mars, deux pièces de Mishima au Bunkamura jouées par la même équipe et les mêmes acteurs. La mise en scène de Madame de Sade au TNP à Lyon était déjà fort sympathique, ce qui me donne encore plus envie de voir le résultat de ce double travail (mais 6 000 yens les places les moins chères, sans compter que ça doit déjà être plein... :/). En cherchant des infos sur les pièces, je suis tombée sur une autre intitulée "La terrasse du roi lépreux", sans doute en référence au lieu du même nom à Angkor. La production dramatique de Mishima paraît de plus en plus intéressante...

Plus d'infos ICI